Stéphanie a choisi Bastia, le territoire fertile de son enfance, pour donner un souffle nouveau à Mare di Latte, sa marque, qu’elle fonde en 2008 avec Jean-Baptiste de Peretti, son mari à l’époque et le compagnon d’une vie bien menée.
Ensemble, ils quittent la Corse, Stéphanie entame des études de cinéma à Paris. Les amoureux s’envolent pour Madagascar et reviennent en France avec des paniers typiquement malgaches que Stéphanie a l’idée de retravailler à sa façon. Baobab est lancé, c’est un succès immédiat. La marque, diffusée dans le monde entier, devient une vitrine de la décoration d’inspiration ethnique, devançant l’impulsion générale vers cette tendance.

Elle voyage et garde, comme un leitmotiv intérieur, son amour du cinéma, de l’image et trimballe partout avec elle, depuis l’adolescence, le célèbre cliché de Richard Avedon : Dovima habillée en Dior, posant entre deux éléphants. Il y a tout dans cette image, la force et la fragilité, le goût du raffinement et la puissance de l’animalité, l’alliance apparente de la sophistication et du monde sauvage. Et la mode. Depuis l’enfance, elle dessine, gribouille des robes sur des carnets pour passer le temps.

Ce temps qui s’égraine entre la place du marché bastiais, chère à ses grands parents, une maison familiale à la lisière de la beauté indomptée du Cap Corse, Paris dont sa mère est originaire, la sensualité de la méditerranée et l’authenticité des rues de la cité génoise.

Elle choisit pourtant le sud de la Corse pour lancer sa marque de vêtements.
Mare di Latte nait à Porto-Vecchio, eldorado insulaire, entouré de plages sublimes, fréquenté par une foule hétéroclite d’estivants en quête d’une certaine douceur de vivre. La marque rencontre son public et se diffuse rapidement à l’international. D’autres boutiques s’ouvrent sur l’île.

Retour aux origines. La créatrice retrouve Bastia en 2018, la source de son inspiration, et se transforme en femme-orchestre : chef d’entreprise, elle construit son équipe avec l’ambition de s’entourer de personnes dont le talent s’exprime dans la confiance. Artiste de sa vie, toujours à l’affût, d’un visage, d’un sourire, d’une image, d’une odeur, qui viendra nourrir son imagination, elle garde le cap. Sa boussole, l’émotion.